je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part pdf
Un livre qui vous prend aux tripes
Je ne sais pas vous, mais moi, les livres qui parlent de la vraie vie, avec ses petites misères et ses bonheurs volés, ce sont ceux qui me marquent le plus. Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, c’est exactement ça. Douze nouvelles, douze tranches de vie où on se reconnaît, où on sourit, où on a la gorge serrée. Anna Gavalda a ce talent rare de raconter des gens ordinaires avec une justesse qui fait mal.
Des personnages comme vous et moi
On ne trouve pas de super-héros ici. Juste des gens qui pourraient être nos voisins, nos collègues, ou nous-mêmes un soir de déprime.
- Le type qui rêve d’être attendu (titre du livre) : Vous savez, ce célibataire un peu paumé qui rentre chez lui en se disant que personne ne remarquerait s’il disparaissait. Il imagine juste une lumière allumée, quelqu’un qui l’attendrait. C’est tout. Et c’est énorme.
- La femme qui compte les “clic-clac” des amoureux : Elle traîne dans les cafés, observe les couples qui s’embrassent, et elle compte. Parce que, pour elle, l’amour, c’est devenu un bruit de fond.
- Le mec timide qui tombe sur une folle (Petites pratiques germanopratines) : Une nuit, une rencontre improbable, des dialogues à la fois drôles et désespérés. On se dit qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre, mais on espère quand même.
Ces moments qui changent tout (ou rien)
Gavalda parle de ces instants minuscules qui, pourtant, pèsent une tonne.
- Un SDF et une fille qui se croisent (L’homme au manteau) : Elle lui offre un café, ils parlent. Juste quelques minutes, mais assez pour qu’on se demande : et si on tendait l’oreille plus souvent ?
- Un couple qui se retrouve par hasard (Juin) : Ils étaient séparés, ils se recroisent. Entre eux, il y a tout ce qu’ils n’ont pas su se dire. C’est tendre, triste, et terriblement réel.
- Un grand-père et sa petite-fille (Pépère) : Lui, oublié dans sa maison de retraite ; elle, en rébellion contre sa famille. Leur complicité fait du bien, comme une bouffée d’air.
Pourquoi ce livre nous touche autant ?
- Parce qu’on s’y voit. Qui n’a jamais eu l’impression de crier dans le vide ? Ou au contraire, de croiser un regard qui, deux secondes, vous fait exister ?
- Parce que c’est écrit comme une conversation. Pas de phrases alambiquées, pas de métaphores forcées. Juste des mots qui sonnent vrais.
- Parce que ça finit souvent mal… mais pas tout à fait. Les histoires ne se terminent pas par des happy ends en chocolat. Parfois, c’est juste un sourire, un geste. Comme dans la vie.
En résumé ?
Si vous voulez un livre qui vous prend par la main pour vous montrer la beauté des gens ordinaires, lisez Gavalda. C’est cru, c’est doux, c’est comme un café un peu fort qui réchauffe les mains en hiver.
Et si, après l’avoir fermé, vous regardez les inconnus dans la rue avec un peu plus d’attention… c’est qu’elle a réussi son coup.